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La Clôture
C'est ce que Augustin Berque nomme l'urbain diffus, les lieux périphériques des villes, de la rurbanisation. Ici s'étend l'habitat pavillonnaire, à la lisière de la zone rurale, lui faisant front de ses petits espaces délimités, à la "nature" domestiquée. Comme de petits enclos fortifiés, se dressent en vis-à-vis un paysagisme du rempart avec pour matériaux, des espèces végétales généralement non endémiques, choisies pour leur plasticité, comme de la matière à sculpter. A l'instar de l'urbanité, dans sa circulation constante, s'orchestre des vis-à-vis silencieux. ses clôtures sont la manifestation d'un étalage de signifiants, adressés de soi aux autres, avec sa contagion de styles, de rigueur, ses affronts négligés et parfois ses ostentations politiques.
Le palmier
Ces jardins que l'on a l'habitude de côtoyer sont de vrais jardins exotiques. Ce chez soi, est un espace où la nature est symbolique. Le palmier est, ses dernières années, avec l'olivier, venu complété le tableau du pavillon provençal, au bord de la piscine. C'est l'image d’Épinal de l'espace de loisir, voire du luxe balnéaire, les congés payés à la sortie du boulot. A côté de ses évocations du sud, ces maisons accueillent toute une panoplie de conforts et d'images hôtelières comme les « suites parentales » et leur salle de bain intégrée. Le pavillonnaire est un habitat fiction, une réalité à part posée sur le réel, un substrat de nature recomposée, des haies monospécifiques, des plantes exotique, un mini paysage tiré au cordeau, une court, du goudron, des balustrades généralement. Le tout se pose face à la « nature » qui est généralement composé lui de parcelles agricoles.