—— Galerie item
Une exposition de Camille Gharbi, photographe invitée.

Création graphique : Yannick Bailly

 

Rendez-vous le jeudi 6 février 2025 à partir de 18h30 pour le vernissage de l'exposition en présence de l'auteure !

« Faire Face. Histoires de violences conjugales » est le résultat d’un projet au long cours sur les violences faites aux femmes et les violences au sein du couple, menée par Camille Gharbi entre 2018 et 2022. Ce travail, constitué de trois séries photographiques, est à la fois un constat - celui d’une situation aussi ordinaire que terrifiante - et une réflexion sur les conditions de son évolution.

À travers une première série intitulé « Preuves d’amour », l’artiste dénonce la banalité des féminicides conjugaux. Un travail à charge, fondé sur une documentation méticuleuse et un dispositif visuel délicat, qui s’appuie sur le concept d’ « image en creux » et le pouvoir de la suggestion.Les deux volets suivant s’interrogent sur l’évolution de cette situation.


« Les monstres n’existent pas », réalisé entre 2019 et 2022, questionne la déconstruction de son rapport à la violence lorsqu’on en a été l’auteur. C’est un travail réalisé en prison, avec des détenus incarcérés pour des faits de violences conjugales ou de féminicides, et engagés dans une démarche avérée de responsabilisation par rapport à leurs actes.

La série « Une chambre à soi », développée entre 2020 et 2021 dans un foyer d’hébergement pour des jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans, fuyant des situations de violences conjugales, intra familiales et / ou sexuelles, s’intéresse quant à elle au processus de reconstruction de soi lorsqu’on a été victime d’actes violents.

Au travers d’histoires individuelles et singulières, racontées en images et en témoignages, c’est la société tout entière qui est invitée à « faire face », pour déconstruire les systèmes de pensée et la construction des rôles genrés.

Vernissage jeudi 6 février 2025, à partir de 18h30

Exposition du 7 février au 5 avril 2025

Présence de la photographe le samedi 8 février 2025

35, rue Burdeau

69001 Lyon

Du mardi au samedi 14h - 19h

Cette exposition est recommandée à partir de 13 ans.

 

Un nouveau lieu •
|

Item Galerie

Item Galerie affiche la volonté de partager et de rendre accessible la photographie documentaire que nous produisons, mais aussi celle qu’il nous semble nécessaire de défendre au-delà du collectif.
Ce lieu prend la suite de quatorze années de rencontres et d’expérimentations dans notre atelier. Il  nous permet de poursuivre une réflexion autour des enjeux narratifs, ou comment faire le récit subjectif de notre époque en restant justes.

Nous nous engageons ici à construire un dialogue entre des approches individuelles et collectives, à provoquer la rencontre entre la photographie et les sciences sociales, à ouvrir des terrains de réflexions poétiques et politiques sur les problématiques contemporaines qui fondent notre intention éditoriale et traduisent nos préoccupations citoyennes.

Rendre compte de la complexité du réel est une gageure. Être les témoins actifs des changements à l’œuvre dans le monde que nous habitons une responsabilité que nous assumons collectivement. Ensemble nous nous engageons sur des propositions artistiques exigeantes et nous imaginons ces murs comme un trait d’union entre nos obsessions et votre curiosité.

 

Retrouvez-nous dorénavant au
35 rue Burdeau, Lyon 1er !

—— Force Persane, exposition au Théâtre du point du jour
par jeremy suyker

Au sud de Téhéran, des hommes issus des couches populaires perpétuent à huis clos la tradition des « zurkhaneh », ces gymnases où l’on pratique une forme de culturisme remontant aux origines de la Perse antique. C’est là, derrière le tentaculaire bazar de Téhéran, que bat le coeur du véritable Iran traditionnel. Celui des milieux conservateurs mais aussi des vieilles légendes.

Les maisons de la force renvoient à l’époque des grandes conquêtes persanes et des premières incursions arabes. Autant de faits et de légendes que les Iraniens apprennent dans le Shâh Nâmeh, le « Livre des rois », un récit épique aux accents homériques qui est un véritable pilier de la culture persane. Son auteur, un certain Ferdowsi, y relate entre autres les exploits des pahlevan, ces preux guerriers qui défendaient l’empire de l’envahisseur arabe et dont l’entraînement se déroulait à huis clos dans des salles spartiates et discrètes pour assurer leur sécurité. Des gymnases surmontés d’un dôme comme celui de la zurkhaneh Talachi et qui sont considérés aujourd’hui encore comme des lieux quasi sacrés.

Avec le temps, les « maisons de la force » ont été réduites à peau de chagrin. On en compte moins de 500 aujourd’hui à travers le pays et à peine une vingtaine à Téhéran. Un héritage à tel point fragilisé et important qu’il a été inscrit en 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Si la jeunesse a depuis longtemps délaissé ces salles tapissées de photos désuètes au profit de sports plus actuels tels que la lutte, dont le varzesh-e pahlevani est l’ancêtre, certaines zurkhaneh font de la résistance et continuent d’être un repère dans une société fortement imprégnée des valeurs du passé.

Exposition du 16 janvier au 21 février 2025

Théâtre du Point du Jour

7 rue des Aqueducs

69005 Lyon

sujets à la une


parutions