Marcel Amphoux était bien connu dans le village de Puy Saint-Pierre, sur les hauteurs de la ville de Briançon. Un agriculteur marginal, vivant avec peu dans l’une des maisons dont il était propriétaire. Son mariage avec une dame de Paris, sa cadette de vingt-cinq ans, avait fait jaser. Un an plus tard, après avoir déshérité cette dernière au profit des locataires de ses maisons, Marcel décède dans un accident de voiture, et sa mort déclenche une bataille légale pour sa succession.
Sa maison, laissée à l’abandon pendant des années, a été ouverte illégalement par des activistes à l’été 2017 pour en faire un hébergement d’urgence pour réfugiés. La ville de Briançon, frontalière de l’Italie, devient à la suite d’un changement des routes migratoires un point de passage pour les demandeurs d’asile, après leur passage du Col de l’Échelle, à 1 700m d’altitude.
À l’occasion du jugement de “l’affaire Amphoux” et dans un contexte où de plus en plus de demandeurs d’asile passent le Col de l’Échelle malgré les premières neiges, Libération se penche sur l’histoire de “La Maison Marcel”.