De nombreux demandeurs d’asile en route pour la France ou d’autres pays d’Europe du Nord posent pied en Italie après leur périple à travers la Méditerranée. Vintimille, ville la plus au Sud de la frontière entre la France et l’Italie a été un premier point de passage. Avec la militarisation progressive de la frontière, la route migratoire s’est décalée. D’abord dans la vallée de la Roya, dans les Alpes du Sud, puis depuis l’été 2017 plus au Nord dans les montagnes environnant Briançon. Là, les réfugiés tentent leur chance par le Col de l’Échelle, passage isolé à 1 700m d’altitude. Les premières chutes de neige n’ont pas vu diminuer le nombre de traversées, et alors que l’hiver s’installe les demandeurs d’asile continuent à essayer de traverser la frontière à pieds.
Les températures descendent à -15°C, et en cette saison la montagne est considérée par tous comme un environnement dangereux. Préoccupés par les risques encourus par ceux qui tentent le passage, inconditionnelement solidaires par tradition de l’inconnu mis en difficulté par l’hiver en altitude, des professionnels de la montagne du Briançonnais ont organisé une marche jusqu’au Col de l’Échelle. Une cordée symbolique pour attirer l’attention, alors qu’en ville étaient organisés des États Généraux de la migration par différentes associations.