etienne maury

The Messenger

2017 - 6 minutes

Au cœur de la République démocratique du Congo s’étend le parc national de la Salonga, une jungle d’apparence infinie baignée de rivières et de marécages. Plus imposant que la Belgique en superficie, il est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO et abrite éléphants de forêts, bonobos, ou encore paons congolais. Les communautés riveraines de cette région reculée ont toujours utilisé les ressources généreuses de la forêt, y trouvant de quoi se nourrir, se soigner et s’abriter. Mais, dans ce pays miné par des décennies d’instabilité économique et classé 176e sur 188 au classement de l’Index de Développement humain des Nations Unies (2014), le braconnage de pointes d’ivoire et de viande de brousse pèsent lourdement sur la biodiversité. Au point que l’UNESCO a inscrit depuis 2011 le parc sur sa liste du patrimoine « en péril ».

Dans le chef-lieu de Monkoto en bordure du parc, Wally, un agriculteur et artiste de 51 ans, a pris conscience du prix payé par la nature. Il a décidé de combattre les braconniers par des dessins, d’après ce qu’il a appris lors d’études d’art avortées dans sa jeunesse. Il manque souvent de stylos, dessine parfois sur du papier Braille (seules feuilles vierges à sa disposition) et ne peut avoir de nouvelles de l’environnement que lorsque son fils lui rapporte des journaux de la capitale, Kinshasa. Pourtant, tous les quelques jours, il renouvelle les « messages » qu’il affiche sur un panneau de bois devant chez lui pour sensibiliser sa communauté à la sauvegarde de l’environnement.

Alors que les jeunes luttent avec les maigres opportunités économiques des environs, feuille après feuille, Wally éduque et espère changer les mentalités. Il se bat pour amener une vision de long terme, où les habitants de Monkoto ne tireraient plus leurs ressources de la chasse mais de la conservation ou de l’éco-tourisme. Pour qu’un jour, ses petits-enfants puissent eux aussi voir un éléphant, et pour que l’Humanité puisse continuer à bénéficier du joyau « Salonga ».

Réalisation, montage et video : Etienne Maury
Co-réalisation et photos : Leonora Baumann

Dubstep's not dead

2014

Né au début des années 2000 dans les banlieues Sud de Londres, le Dubstep est l’un des rares genres musicaux récents, qui d’un mouvement « underground », n’a cessé de croître pour devenir largement reconnu sur la scène internationale.
Écouté à ses origines sur des radios pirates ou en “after-party” du dimanche matin, il se frayera un chemin pour être diffusé par les plus grandes radios et utilisé par des producteurs de premier-plan, jusqu’à devenir lui-même le point d’origine de nouveaux courants musicaux.

En France, en Belgique, au Royaume-Uni ou aux USA, ce travail se consacre à l’attrait des jeunes générations pour ce courant et à l’exploration des codes sociaux s’y retrouvant, en croisant les visions des artistes et du public. Il est composé d’une vidéographie et d’un long-form.