Il y a un peu plus d’un an, nous commencions un projet sur les soutiens bénévoles qui se créaient autour des migrants pour faire face à la crise migratoire et pallier à l’absence des institutions. Aujourd’hui, nous réalisons que notre projet Justes Solidaires n’a jamais aussi bien porté son nom. Les solidarités citoyennes font l’objet, ces derniers mois, de pressions politiques, policières et judiciaires croissantes. A Paris, début novembre, Aubépine Dahan et Houssam El Assimi ont du répondre devant la justice de leurs actions en faveur des migrants. A Nice et dans la vallée de la Roya, les interpellations, les gardes à vue, les convocations devant la justice et les condamnations se multiplient depuis un mois. Cédric Herrou, Pierre-Alain Mannoni, Francesca Peirotti, pour ne citer qu’eux, risquent de la prison pour avoir héberger ou aider des migrants à circuler sur le territoire. Ces quelques images rappellent la nature de leur engagement et les raisons pour lesquelles des citoyens ordinaires et solidaires se mobilisent à la frontière franco-italienne.
Novembre 2016
Textes : Catherine Monnet