Le Nouristan est une province isolée dans les montagnes du nord-est de l’Afghanistan, très difficile d’accès. Cet ancien territoire païen réputé rebelle, jadis appelé Kafiristan, fut le dernier à être islamisé. Il conserve sa singularité, à l’écart du reste du pays bien que retombé, comme lui, sous la coupe des talibans.
Un reportage pour Géo - 2022
Texte Anne Chaon
Photos Sandra Calligaro
Des photos extraites de l'album de famille de Daoud : 14 se ses proches ont été assasinés dont son père et sa femme.
L'entrée de la vallée de Parun. Le Nuristan, « pays de la lumière » est la dernière province afghane à avoir été islamisée. Son ancien nom était d’ailleurs le « Kafirstan », le pays des « Kafirs » - les mécréants. La province fait 25 000 m2 et se loge entre l’Hindou Kouch naissant, au sud, le Panjshir et le Pakistan à l’est.
Addul Qader, chez lui, pose avec un poignard hérité de son arrière-grand-père et un grand pot en bois travaillé pour conserver le lait. Abdul Qader était soldat lors du précédent régime, il travaillait pour le NDS (National Directorate Services), les services de renseignement afghan. Symboliquement, il garde le drapeau afghan accroché dans la pièce où il reçoit les invités et refuse de la décrocher, malgré les menaces.
Le village de Kishtaki, où habite Abdul Qader.
Le bazar et centre-ville de Parun, capitale la province du Nuristan qui ressemble à un gros bourg. La totalité de la province compte environ 200 000 habitants.
Hafiz Mohammad Agha Hakim, le nouveau gouverneur de la région, est fier de dire que le Nuristan est "maintenant 100% sécurisé". Il compte d'ailleurs l'ouvrir au tourisme. Dans l'hôtel gouvernemental de Parun, on peut croiser quelques voyageurs. Zaher et Azan Ullah sont originaires de la Kunar, la province voisine. Ils sont venuq 3 jours pour "se balader et se changer les idées".
Daoud, Fazel et Mahmoud - nos 3 accompagnateurs, dans des rares restaurants de Parun. En raison de notre présence, nous sommes invités à nous assoir dans une pièce isolée de la salle principale – il est mal-venu aux hommes de se mélanger avec la gente féminine.
Dans les sous-sols d'une maison, des boiseries sacrées du temps du Kafiristan, sont encore visibles.
Des enfants jouent à l'arrière des pick-up.
Le village de Pashki
Le village de Pashki
Le village de Pashki
Une madrasa, dans la vallée de Parun.
L'école de Parun.
L'école de Parun, où les moyens manquent cruellement : les élèves étudient à même le sol, sans livre, sans stylo. Les instituteurs ne sont pas payés et ne font pas vraiment cours, ils passent de temps en temps dans les classes.
Sortie de l'école, Parun.
14 membres de la famille de Daoud ont été assasinés (dont son père et sa femm). Daoud pose ici avec son fils 16 ans aujourd'hui, mais qui avait 7 à l'époque et qui a été épargné. Daoud s'est remarié et a eu d'autres enfants depuis.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Le festival de Parun. C’est le premier depuis l’accession au pouvoir des talibans en août 2021. C’est un jour de fête : des badauds se sont regroupés autour du « maydan », le terrain vague investi pour l’occasion. Le clou du spectacle est le « buzkashi », polo rustique et brutal, qui consiste à se disputer la carcasse d’une chèvre.
Sur la route principale, on croise de nombreaux camions transportant du bois pour le stocker à Assad Abad.
Sur la route de Kamdesh.
A Urmul, les ruines de l'ancienne guest house du roi Zaher Shah sont reconvertis en école. Les élèves révisent avant l'arrivée de l'instituteur. Kamu, vallée de Kamdesh.
Les intérieurs du petit village de Kamu, où l'ont peut voir les colonnes sculptées, toujoirs en place.
Le Nuristan est une province qui reste isolée, difficile d’accès : il faut une douzaine d’heure pour rejoindre Parun, la capitale provinciale, depuis Kaboul. Les routes sont régulièrement inondées, obstruées par des éboulements. Ici, les crues de l'été ont emporté un bout de route et les bulldozers s'activent à rétablir le sentier.
Voyageurs croisés le long de la route qui nous mène à Kamdesh.
Le long de la route qui mène à la vallée de Kamdesh, de nombreux postes militaires et fortins sont abandonnés tout le long de la route.
Le long de la route qui mène à la vallée de Kamdesh, de nombreux postes militaires et fortins sont abandonnés tout le long de la route.
A Kaboul, Mohamed Akbar est fier de son passé et collectionne les objets nouristanis. Il a revêtu la veste traditionnelle nuristanie pour la photo.
Les objets de collection de Mohamed Akbar, à Kaboul.
L'heure de la prière, entrée du Nouristan.
Le petiit matin, dans la vallée de Parun.
Daoud, à l'heure de la prière, sur les hauteurs de la vallée de Parun.
Daoud, à l'heure de la prière, sur les hauteurs de la vallée de Parun.
Les activités dans les champs se font le plus souvent en famille : pendant que les femmes récoltent, les hommes se chargent de ramener les récoltes vers les villages (à developper)
Les activités dans les champs se font le plus souvent en famille : pendant que les femmes récoltent, les hommes se chargent de ramener les récoltes vers les villages (à développer)
Dans une des quelques 200 madrasas de la province. L'enseignement religieux est plus stiudieux que les écoles (à développer).
Le village de Tsu-Tsum, dans la vallée de Parun.
Safi Rahman, jeune paysan de 19 ans. Les écouteurs aux oreilles, il regarde le ciel, soucieux :"cela fait 14 jours qu’il pleut tous les jours, nos récoltes ramassées pourrissent"
Safi Rahman et Khalid, jeunes paysans de 19 et 20 ans. Safi Rahman, les écouteurs aux oreilles, regarde le ciel, soucieux :"cela fait 14 jours qu’il pleut tous les jours, nos récoltes ramassées pourrissent"
Bergers et vachers se réchauffent près du feu dans le "banda", le chalet d'alpage. L'été les animaux sont amenés paître dans les alpages. Le soir, bergers et vachers ramènent leurs bêtes dans les étables d'alpages appelés "bandas".Le lait est tiré et le "panir" (fromage), la "maska" (crème fraîche) et le "krout" (fromage seché) sont faits sur place.
L'été, les animaux sont amenés paître dans les alpages. Le soir, bergers et vachers ramènent leurs bêtes dans les étables d'alpages appelés "bandas". Le lait est tiré et le "panir" (fromage), la "maska" (crème fraîche) et le "krout" (fromage seché)sont faits sur place.
L'été, les animaux sont amenés paître dans les alpages. Le soir, bergers et vachers ramènent leurs bêtes dans les étables d'alpages appelés "bandas".
L'été, les animaux sont amenés paître dans les alpages. Le soir, bergers et vachers ramènent leurs bêtes dans les étables d'alpages appelés "bandas". Dans celui d'Ishtiwi, plus de 1000 bêtes y sont rassemblées chaque soir (à développer).
Les classes bondées de la "durul ulum" de Mandy. Fazul Rahman donne une cours d'enseignement religieux aux écolières en grade 9 (équivalent de la 3ème française). La pièce est bondée : elle sont 75 jeunes filles, âgées de 14 ans en moyenne, a être assises à même sol, serrant leur cahier sur leurs genoux. Les "durul ulum" sont des écoles coraniques, dans lesquelles les matières principales sont également enseignées (dari, pashto, maths). Privée, elles ne dépendent pas du gouvernement et n'ont pas de bâtiments. A Mandy, l'école a insveti une maison qui était vacante.
Les classes bondées de la "durul ulum" de Mandy. Ici les écolières du grade 8 (équivalent de la 4ème française). La pièce est bondée : elle sont 50 jeunes filles, âgées de 13 ans en moyenne, a être assises à même sol, serrant leur cahier sur leurs genoux. Les "durul ulum" sont des écoles coraniques, dans lesquelles les matières principales sont également enseignées (dari, pashto, maths). Privée, elles ne dépendent pas du gouvernement et n'ont pas de bâtiments. A Mandy, l'école a investi une maison qui était vacante (à developper)
Les classes bondées de la "durul ulum" de Mandy. Ici les écolières du grade 8 (équivalent de la 4ème française). La pièce est bondée : elle sont 50 jeunes filles, âgées de 13 ans en moyenne, a être assises à même sol, serrant leur cahier sur leurs genoux. Les "durul ulum" sont des écoles coraniques, dans lesquelles les matières principales sont également enseignées (dari, pashto, maths). Privée, elles ne dépendent pas du gouvernement et n'ont pas de bâtiments. A Mandy, l'école a investi une maison qui était vacante (à developer)
L'heure de la récréation à la "durul ulum" de Mandy. Les "durul ulum" sont des écoles coraniques, dans lesquelles un enseignement des matières principales est également enseigné (dari, pashto, maths). Privée, elles ne dépendent pas du gouvernement et n'ont pas de bâtiments. A Mandy, l'école a insveti une maison qui était vacante.
L'heure de la récréation à la "durul ulum" de Mandy. Les "durul ulum" sont des écoles coraniques, dans lesquelles les matières principales sont également enseignées (dari, pashto, maths). Privées, elles ne dépendent pas du gouvernement et n'ont pas de bâtiments. A Mandy, l'école a investi une maison qui était vacante, 250 filles y reçoivent une enseignement ( à développer)
La sortie d'école dans le village de Pahsky. Noorima et Origul, 11 ans toutes les deux.
Fin de journée dans la vallée de Parun.
La sortie d'école dans le village de Pahsky.
Dans le village de Mandy, un jeune garçon stocke le maïs récolté.
Fin de journée en période de récolte dans la vallée de Parun. Les activités dans les champs se font le plus souvent en famille : pendant que les femmes récoltent, les hommes se chargent de ramener les récoltes vers les villages.(à développer).
Esmatullah me dit avoir 42 ans, il en parait 20 de plus. Paysan, il ne travaille plus dans les champs aujourd'hui et passe la fin d'après-midi dans la vallée, avec les enfants du village (à développer)
Des enfants jouent sur une balançoire improvisée en fin d'après-midi, aux alentours du village de Tsu-Sum.
Fin de journée dans la vallée de Parun. La vallée est encaisée et le jour tombe vite.
Fin de journée en période de récolte dans la vallée de Parun. Les activités dans les champs se font le plus souvent en famille : pendant que les femmes récoltent, les hommes se chargent de ramener les récoltes vers les villages.
Les abords de Parun, au petit matin. Le Nuristan, « pays de la lumière » est la dernière province afghane à avoir été islamisée. Son ancien nom était d’ailleurs le « Kafirstan », le pays des « Kafirs » - les mécréants. La province fait 25 000 m2 et se loge entre l’Hindou Kouch naissant, au sud, le Panjshir et le Pakistan à l’est.
A la fin de l'été, les bergers quittent les "bandas" et resdescendent dans les vallées leurs troupeaux.
District de Kantiwah, au Nuristan.
Le district de Wama, ou les jardin d'Indrakun sont situés.
Dans les jardins d'Indrakun, dans le district de Wama, un taliban pose à l'endroit où était extrait le vin produit.
Dans les jardins d'Indrakun, dans le district de Wama, un taliban garde ce qui était autrefois la "charab khana", la "maison du vin" - l'endroit où était stocké le vin produit au temps du Kafiristan.
La vallée de Wama.
Fin de journée en période de récolte dans la vallée de Parun. Les activités dans les champs se font le plus souvent en famille : pendant que les femmes récoltent, les hommes se chargent de ramener les récoltes vers les villages. Ici Abdul Rahman et ses enfants (à développer).
Une jeune fille mange suce des tiges de maïs tout juste récoltés, dans la vallée de Parun.
Vallée de Parun, à la tombée du jour.
Abdul Qader, ancien soldat, est aujourd'hui redevenu fermier. A la tombée de la nuit, il ramène de son champ vers le village les haricots secs triés par les femmes.
Les abords de Parun, au petit matin. Le Nuristan, « pays de la lumière » est la dernière province afghane à avoir été islamisée. Son ancien nom était d’ailleurs le « Kafirstan », le pays des « Kafirs » - les mécréants. La province fait 25 000 m2 et se loge entre l’Hindou Kouch naissant, au sud, le Panjshir et le Pakistan à l’est.
Un check-post sur la route du Nouristan, entre Assad Abad et Parun.
Un check-post sur la route du Nouristan, entre Assad Abad et Parun.