Dessous du métro aérien à La Chapelle, square St Bernard, jardin d’Eole, Bois-Dormoy, Halle Pajol, lycée Jean-Quarré … Expulsés, ballotés depuis le début du mois de juin d’un camp de fortune à un autre, des centaines de migrants survivent dans le nord de Paris grâce à l’aide de citoyens ordinaires. Un réseau d’entraide, qui se distingue du cadre habituel des associations, s’est progressivement mis en place autour de ces réfugiés. Le collectif « La Chapelle en lutte » s’organise sur la base de commissions paritaires entre soutiens bénévoles et migrants pour gérer la vie quotidienne et obtenir de meilleures conditions d’accueil pour ceux qui fuient leur pays et se retrouvent sur le trottoir parisien.
La mobilisation de ces citoyens ordinaires, solidaires des victimes d’une crise humanitaire et politique sans précédent a porté ses fruits : la municipalité de Paris et l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) ont finalement proposé de nouvelles places d’hébergement à de nombreux migrants et entériné l’occupation d’un ancien lycée hôtelier du 19ème arrondissement, transformé en « Maison des Réfugiés ».