Calais, mars 2020 - Novembre 2021
Comme tous les après-midi, Mohammed, jeune soudanais de 17 ans prend le bus pour rejoindre la zone de l’Eurotunnel. “I go for chance” est l’expression que les exilés utilisent lorsqu’ils vont errer sur les parkings à la recherche d’un véhicule pour traverser le détroit.
À Calais depuis près de 20 ans des personnes arrivent, principalement d’Afrique et du Moyen- Orient, pour tenter de passer illégalement en Angleterre. Souvent déboutés du droit d’asile, elle est leur dernier espoir pour commencer une nouvelle vie. Alors que le nombre d’exilés présents à Calais a beaucoup diminué depuis le démantèlement de la “grande jungle” en 2016 (entre 800 et 1500 personnes actuellement), la politique de la ville et de l’État est devenue plus répressive. Afin de rendre leur installation la plus difficile possible, les camps sont investis par les forces de l’ordre toutes les 48 heures et sont ensuite rasés puis clôturés.
La vie de ces exilés est rythmée par le passage des associations humanitaires, les expulsions et leurs tentatives désespérées de passer en Angleterre. Calais, est pour ces exilés la dernière étape d’un long périple qui peine à trouver une fin.
Les prénoms avec * ont été modifiés